9eme COLLECTIF DES SANS PAPIERS MANIFESTATION SAMEDI 30 AOÛT 2008 A 14H30 DE LA BASTILLE VERS LE CENTRE DE RETENTION DE LA CITE

DE LA CRIMINALISATION DES MOUVEMENTS SOCIAUX AU DENI DE DEMOCRATIE

Les sans-papiers détenus dans le centre de rétention de la Cité, du Mesnil Amelot, comme à Vincennes, comme à Nantes, et partout en Europe et ailleurs, subissent quotidiennement des provocations et des violences policières. Leurs droits sont quotidiennement bafoués. Face à ces politiques meurtrières, nous créons des solidarités, nous manifestons, nous revendiquons, et nous continuerons à le faire.

La plainte déposée le 2 Août par le Ministre de l’immigration et de l’expulsion, Monsieur Brice Hortefeux, à l’encontre de l’association SOS Sans-papiers suite aux évènements de Mesnil-Amelot, tout comme les accusations dont a été victime le Réseau Education Sans Frontières, ne sont pas des faits isolés et s’inscrivent dans une stratégie d’ensemble mûrement réfléchie du gouvernement actuel.

Celle-ci vise à décrédibiliser, à empêcher, voir annihiler toutes formes d’oppositions et de revendications portées par des entités diverses, partis politiques, syndicats, associations ou collectifs, et partant, toute la société civile. Pour exemple : culpabilisation des grévistes et restriction du droit de grève par l’adoption de nouvelles lois (« Ils vous prennent en otages. Vous ne pouvez plus allez travailler » ; « vos enfants ont le droit d’étudier et de construire leur avenir »…) ; rapports émanant des Renseignements Généraux et déclarations de la Ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie, faisant état d’une « possible résurgence du terrorisme » du côté de la mouvance « anarcho-autonome »… Une déclaration récente du Président de la République Nicolas Sarkozy finit de lever tout doute possible : « Quand il y a une grève en France, maintenant personne ne s’en rend compte ».

Cette criminalisation des mouvements sociaux permet de créer une nouvelle « classe dangereuse », une nouvelle classe des « indésirables » , des « irrécupérables », et a mobiliser idéologiquement la société contre celle-ci : après les chômeurs et précaires, les jeunes des cités, ou bien encore les immigrés sans–papiers, voici les citoyens qui contestent et qui revendiquent leurs droits.

Cette criminalisation des mouvements sociaux, outre le déni de démocratie que représente le refus du principe de contradiction, fait signe vers un nouvel usage de l’exception par l’Etat. Si ce dernier pouvait suspendre les libertés depuis longtemps en cas de guerre, l’usage de l’exception s’applique aujourd’hui à des catégories de personnes très spécifiques, ainsi qu’à des situations de plus en plus nombreuses. Ici les personnes sans-papiers et les citoyens contestataires, auxquels l’état d’urgence doit ou devra s’appliquer.

Un gouvernement peut-il criminaliser la société toute entière dès lors que celle-ci n’épouse pas ses vues ? Car n’en doutons plus, cette criminalisation est aujourd’hui étendue à tout un chacun. Il s’agit là d’une politique de la peur et de la xénophobie d’Etat, que le gouvernement n’hésite pas à déployer afin de satisfaire les intérêts d’une minorité de nantis au détriment du plus grand nombre, et qu’il faut donc refuser en bloc. Refuser l’exploitation. Refuser la manipulation. Refuser la criminalisation.

FRANCAIS IMMIGRES SOLIDARITE !

DROIT A LA LIBERTE D’EXPRESSION

DROIT DE GREVE ET DE MANIFESTATION

ARRET DES RAFLES ET DES EXPULSIONS

FERMETURE DES CENTRES DE RETENTION

REGULARISATION DE TOUS LES SANS-PAPIERS

MANIFESTATION SAMEDI 30 AOÛT 2008 A 14H30 DE LA BASTILLE VERS LE CENTRE DE RETENTION DE LA CITE

9ème Collectif des Sans-Papiers

9eme_collectif UD6 no-log.org

http://9emecollectif.net/