D’une pierre , deux coups !!

Selon donc les dernières informations, il se confirme que le ministère s’apprête à créer un master de psychothérapeute (bac + 5) : il résout donc le probléme qu’Accoyer avait posé avec son amendement et d’autre part il répond aux problèmes de la psychiatrie , pénurie de psychiatres et explosion des demandes de soins par le recrutement de psychothérapeutes qui auront des qualificatifs divers, psychologues, psychiatres ou psychothérapeutes….

Les conséquences à cela : nous assistons ainsi à l’enterrement à petit feu de la profession de psychiatre, au démantèlement du titre unique de psychologue et à la naissance d’une nouvelle profession de psychothérapeute psychologue, ou psychothérapeute psychiatre, ou psychothérapeute psychothérapeute .
La profession psychiatrique classique empreinte de psychanalyse et de psychopathologie disparaît au profit d’une profession neuroscientifique objective et « rééducative » pour les besoins de notre société normalisante. C’est le modèle médical qui reprend la main, dans la lignée des tentatives neuropsychiatriques du passé, avec l’idée qu’un savoir technologique et neuroscientifique peut traiter les écarts à la norme, et les problèmes de comportements les plus variés, problèmes d’ailleurs liés à la montée en puissance du tout libéral et de l’insécurité liée à la pénurie d’emplois et donc de places sociales. Le traitement appliqué apparaît comme efficace d’emblée mais que faire alors du sens du symptôme qui dirigé par la grande porte revient par la fenêtre ?

Ce modèle objectiviste, pleinement reconnu par la médecine car d’apparence « efficace » comme peut l’être l’efficacité du traitement chimiothérapique dans le traitement du cancer, sonne le glas de la psychiatrie centrée sur le sujet.