A bas le prolétariat

Ceux qui ne visent pas à devenir une puissance parmi les puissances de ce monde, mais veulent les briser, pourraient résumer leur programme ainsi : « A bas le prolétariat ». Non pas évidemment dans le sens d’une opposition aux prolétaires en tant qu’hommes ; mais parce que précisément l’on ne peut être un homme qu’en refusant d’être un prolétaire. Les révolutionnaires ne proposent pas l’amélioration de la condition prolétarienne mais sa suppression. La révolution sera prolétarienne par ceux qui la feront et anti-prolétarienne par son contenu.

Vive le communisme !

Les escarmouches de la guerre sociale de ces dix dernières années accentuent la menace qui pèse sur la misère du salariat. La crise ne peut que s’aggraver, une solution pacifique est exclue. Pour le moment les forces du mieux monde sont contraintes à l’offensive. Mais rien n’est encore joué. Refuser l’enjeu de l’ennemi : réformer pour conserver le monde de l’économie. Reconnaître notre terrain ; mettre en avant la possibilité du communisme. C’est ce à quoi contribue la théorie de la révolution communiste. Donnons-nous les armes décisives pour l’embrasement qui vient.

Les Amis du Potlatch, 1979.