à 7H du mat’, 80 matons, 40 agents éris (brigade d’intervention en milieu fermée – cagoulée et très violente ), une équipe cinophile venu de Paris, et une journaliste s’engouffraient par la petite porte bleue pour « nettoyer » [les termes entre guillemet sont ceux de l’article du courrier de l’ouest du mercredi 9 avril].

Dans le cadre du programme d’action 2008 demandé par la garde des sceaux ainsi que sur la demande du syndicat FO, les 220 cellules des 450 détenus furent donc passer au crible pour faire un « grand ménage » et « controler les petits trafics illicites » -pas d’inquiétude donc pour le trafic des cantines gérées par l’administration pénitentiaire et profitant à une entreprise privée-.

Le journal local et les témoignages racontent les parloires supprimés, les réglements de compte entre détenus parqués le temps de la fouille dans les promenades le temps de la fouille. Des « frictions » entre matons et détenus ont également éclaté. à telle point que 4 d’entre eux furent transféré au commissariat pour violences et outrages (et combien au mitard ?).

Pendant les 9H de fouilles les matons sortirent un maigre butin : 1 téléphone, du shit et des médocs. Du coup ils en profitèrent pour virer 30 m3 d’objets, magazines, et d’effets personnels qu’ils ont considéré être des « détritus ». La journaliste du torchon de l’ouest ira même dire que les détenus purent retrouver les 9 m2 de leur cellule « débarassée des scories du passé ». Ce fut peut être pas si simple, vu qu’une équipe du « rester sur place toute la nuit pour assurer le retour au calme ».

Pour nous les scories du passé ce sont les eris, matons, journalistes, et prisons.
Depuis ce 8 avril des tags de solidarité ont été fait face à la prison (« ERIS hors des taules, prisons hors de nos vies ! », « nique la taule et l’enfermement »). Ainsi que sur des chantiers Bouygues qui s’engraissent dans la construction des prisons (Nantes), centre de rétention, et EPM : « bouygues spécule sur les taules », « brisons les murs », « bouygues construit les prisons, brisons les murs ».
Cette peinture ne cassera pas les murs, pas même les fissurer, mais cherche à montrer notre solidarité et notre détermination. Car si la surpopulation carcéral est révoltante, l’enfermement est inacceptable. Le 1/4/2008, 63200 personnes étaient enfermées dans les taules en France, et combien dans les EPM, centre de rétentions, hopitaux psychiatrique…

ARRACHONS LEURS NOS VIES !