17 jours d’enfermement, quel traumatisme pour cet enfant et sa mère, quel mépris des droits des enfants reconnus par la Convention de New York ! Rappelons que cette Convention internationale a été ratifiée par la France et qu’elle est affichée dans toutes les écoles ; mais elle ne semble pas s’appliquer aux enfants étrangers !

Cette situation est d’autant plus inadmissible que cette jeune femme, qui a fui la République Démocratique du Congo, est en France depuis 7 ans : son bébé est né en France, son compagnon, père de son enfant, réside depuis 11 ans en France : il est en situation régulière, il a un logement et un emploi stable.

Le MRAP ille et Vilaine avait osé espérer que les fortes paroles du Président de la Cour d’Appel de Rennes lors de l’audience solennelle de rentrée seraient suivies d’effet.

Rappelons-les telles que Ouest France les rapportait le 10 janvier : « Comment ne pas redouter les effets d’une politique du seul chiffre de développement de la rétention administrative, qui n’est somme toute qu’une forme d’emprisonnement ? » appelant ses collègues magistrats « au combat pour le droit, pour les libertés. Armez-vous, pour le mener avec succès, de votre humanité, de votre lucidité, de votre connaissance, de votre écoute vigilante. » Hélas, il ne s’agissait que de mots vides de sens.

Le MRAP Ille et Vilaine demande à chaque citoyen et à tous les élus d’exprimer leur refus de cette situation et d’exiger la libération immédiate de cette femme et de son bébé : le préfet d’Indre et Loire, qui a signé cet arrêté d’enfermement, doit annuler la rétention et leur rendre leur liberté.