Au delà du cas dramatique de la famille Popov (russes du Kazakhstan où leurs vies sont menacées mais que l’OFPRA a déboutés et qui sont maintenant contraints de vivre dans la clandestinité), ce sont tous les sans-papiers victimes du harcèlement de l’Etat français dont les manifestants prenaient la défense.

L’offensive anti-immigrés du gouvernement (nouveau projet de loi sur l’immigration, surenchère avec les tests ADN) vise en effet à faire des sans-papiers et des immigrés les boucs émissaires de la politique de Sarkozy. La seule sécurité, pour les sans-papiers, est donc la solidarité manifestée par les milliers de parents, enseignants, militants et syndicalistes qui s’impliquent dans la construction du Réseau éducation sans frontières (RESF) et les comités de soutien aux sans-papiers comme celui du Maine et loire (CSSP49).

Les initiatives locales comme celle d’Angers doivent être répétées et amplifiées. Il faut développer un réel travail en commun entre les CSSP (défense et soutien à tous les sans papiers) et RESF (défense des enfants scolarisés et de leurs parents), car les deux groupes ont des actions complémentaires. Il faut également construire rapidement une initiative nationale contre la chasse à l’immigré. Nous devons tout faire pour empêcher le gouvernement Sarkozy-Hortefeux-Kouchner d’atteindre ses objectifs inhumains.