Dans le 2ème article de cette série nous avons mis en évidence comment la CNT avait donné le meilleur d’elle-même dans la période 1914-1919, marquée par les épreuves décisives de la guerre et de la révolution. En même temps, nous soulignions le fait que cette évolution n’avait pas permis de surmonter la contradiction que contient le syndicalisme révolutionnaire dès des origines, en voulant concilier deux termes antithétiques : syndicalisme et révolution.

En 1914, la plupart des syndicats s’étaient rangés du côté du capital et avaient activement participé à la mobilisation des ouvriers dans la terrible boucherie constituée par la Première Guerre mondiale. Cette trahison fut entérinée lorsque, face aux mouvements révolutionnaires du prolétariat qui éclatèrent à partir de 1917, les syndicats se rangèrent à nouveau aux côtés du capital. Ce fut particulièrement manifeste en Allemagne où, aux côtés de la Social-démocratie, ils apportèrent leur soutien à l’Etat capitaliste face aux soulèvements ouvriers entre 1918 et 1923.

La CNT fut, avec les IWW[1], l’une des rares organisations syndicales de cette époque à rester fidèle au prolétariat. Cependant, nous allons voir comment, dans la période traitée par cet article, sa composante syndicale a de plus en plus pris le dessus dans la vie de l’organisation et est venue à bout de la composante révolutionnaire qui existait dans son sein.

– Août 1917, l’échec de la grève générale révolutionnaire : la CNT entraînée sur le terrain des « réformes » bourgeoises …
– 1919 la grève de la « canadiense » : le germe de la grève de masse avorté par le syndicalisme…
– La tendance syndicaliste domine la CNT
– L’incapacité des tendances révolutionnaires à s’opposer à la tendance syndicaliste…
– La défaite du mouvement et la deuxième disparition de la CNT…

Lire la suite de l’article sur :
http://fr.internationalism.org/rint130/histoire_du_mouv….html

Courant Communiste International – www.internationalism.org