Ses évènements ont provoqués une vague d’indignation dans le monde entier, y compris dans la communauté russophone d’Israël. En effet, parmi les soldats enterrés sous le monument de Tallinn, il y avait une jeune fille juive âgée de vingt ans, Elena Moiseevna Varshavskaïa, aide soignante,. Elle a péri en libérant Tallinn des envahisseurs nazis. Elle a été enterrée dans la fosse commune au centre de la ville, à côté de ses camarades de combat. Léna a reçu à la naissance le nom de « Lénina », mais avec le temps elle est devenue simplement Elena, avec comme patronyme Mikhaïlovna : à cette époque les Juifs de Russie aspiraient à un sort commun avec celui de leurs compagnons russes, et ils le partageaient jusqu’à la fosse commune de Tallinn.

Avec l’Estonie est apparue une déchirure. Le peuple estonien ne s’est pas repenti pour son soutien massif à l’hitlérisme, pour la destruction du judaïsme estonien (à la différence des Finnois voisins qui ont sauvé des Juifs), Le meilleur de la jeunesse estonienne est allé s’engager dans la S.S. afin d’asservir ses voisins. Les Allemands se sont repentis, même les Français se sont repentis, mais les Estoniens, dont la faute, en proportion à celle des autres peuples, est l’une des plus forte, ne se sont pas repentis.

Après notre victoire en Estonie a eu lieu la dénazification – maintenant les Estoniens l’appellent  » la terreur stalino-russe », mais elle était extrêmement molle. Pendant que les Anglo-Américains ont continués après la victoire, à tuer prés de trois millions d’Allemands, exténuant des centaines de milliers de prisonniers dans les camps, Quand les Polonais et les Tchèques déportèrent leurs citoyens seulement par ce que ils étaient d’origine allemande, quand en France, après la victoire, on été condamnés de quarante à cent mille collabos (y compris les femmes ayant passé une nuit avec un soldat allemand) la dénazification de l’Estonie, des autres pays baltes ainsi que de l’Ukraine occidentale a été réellement de velours et, comme nous voyons maintenant, évidemment insuffisant.

L’âme russe est étrangère à la vindicte et à la vengeance, et après la guerre, les Russes se souciaient plus du retour à la vie normale, que de punir les collaborateurs.

Durant les années qui suivirent la guerre, à l’ouest, la dénazification a continué, devenant une campagne constante, devenant facteur de vie, mais à l’Est, en RDA et en Estonie, les russes étaient prêts à oublier le passé, et regardaient vers l’avenir avec espoir. Malheureusement les Estoniens n’ont pas estimé cela à sa juste valeur. Lorsque après leur indépendance, les Estoniens se mirent à ériger des monuments à leurs S.S., on pouvait comprendre et pardonner – cette estime à leurs frères ayant montrés de la vaillance même ci cela était du mauvais côté, etait, somme tout, compréhensible. Mais les Estoniens de nouveau ont compris incorrectement les molles réactions venant de l’extérieur de leurs frontières – Ils sont allés plus loin, cette fois, détruisant les monuments, déterrant les tombes. Les discussions au sujet de « l’occupation russe » n’y sont pour rien, Léna Varshavskaïa n’a pas occupé Tallinn, elle l’a libéré et a payé la liberté de cette ville de sa vie. Il aurai fallut traîner en justice ses responsables estoniens, ayant affirmés que sous le monument de Tallinn étaient enterrés « des maraudeurs ivres. »
Un jour, Pour tout cela, il faudra rendre compte ainsi que pour les atrocités des S.S. estoniens.

Israel shamir

(Traduit du russe par Sarah P. Struve)