Ceux qui ont gagné aujourd’hui, ce sont les appareils politiques des structures traditionnelles de l’Etat français. La social-démocratie qui modernise et la droite traditionnelle qui gère ont triomphé.

Alors qu’il est clair pour tout un chacun qu’en France aujourd’hui une étincelle peut mettre le feu à la prairie, ce sont les formations politiques classiques qui triomphent.

Et qui plus est avec une participation massive aux élections! Royal fait même mieux que Mitterrand en 1981!

Une formidable contradiction, porteuse d’avenir pour les révolutionnaires!

Que Bayrou, qui représentait la France profonde en appelant au calme, ait été battu alors qu’il n’a aucune structure organisée sérieuse avec lui, n’est pas une surprise.

Que Le Pen maintienne sa pression n’est pas étonnant non plus : Le Pen a été le seul à assumer une posture révolutionnaire, contre le « capitalisme financier », « l’oligarchie », voilà pourquoi une partie des masses est allé placer en lui ses espoirs de changement.

Et à côté de ces masses voulant le changement, il y a la bourgeoisie impérialiste, la bourgeoisie financière, ultra-agressive. Une bourgeoisie qui n’est pas intéressée par le status quo ni par les explications « génétiques » de Sarkozy, mais par la mobilisation des masses en sa faveur de ses politiques militaires.

Le Front National est un parti politique qui s’est définitivement installé et ne cessera désormais de grandir.

Mais quel terrible claque pour l’extrême-gauche traditionnelle!

Elle vit son chant du cygne. Les anarchistes n’ont pas réussi à mobiliser contre l’extrême-droite, leurs cortèges d’avant les élections consistant en quelques centaines de personnes au maximum, y compris dans leurs bastions historiques. Une preuve que leur rêve de syndicat de masse n’est qu’une illusion de plus, gâchant les énergies.

Quant aux trotskystes, leur échec est complet. Ils ont été purement et simplement utilisé par l’Etat français comme façade démocratique et n’ont en rien amené quoi que ce soit de concret.

Par le jeu des 500 signatures pour la présidentielle, l’Etat a donné la parole à pas moins de 5 tendances soit disant « révolutionnaires »: -l’alternative syndicale « dure » de Laguiller, candidate de « Lutte Ouvrière »
-l’alternative municipale de Schivardi, candidat de(s) maires de France
-l’alternative associative prônée par José Bové
-l’alternative municipale – gouvernementale de Buffet et le P »C »F
-l’alternative associative – syndiale de Besancenot et de la LCR.

Leur score additionné ne dépasse pas 8%! Laguiller, au bout de six présidentielles, fait 1.4%!

Rien n’est plus étrange que ces « révolutionnaires » qui pensent qu’il est possible de combattre le système capitaliste en profitant de ses subventions et de ses médias!

Leur score les a ramené à la réalité: ils ne servaient que de caution « démocratique ».

Ils ont joué le rôle de caution « ultra » du système, dans la mesure où leur discours ne prête aucunement à conséquence, de par la nature associative et syndicale de leurs activités.

Le système apparaît comme stable, mais il ne l’est pas du tout.

L’extrême-gauche traditionnelle a montré ses limites.

C’est de là qu’il faudra partir pour une ligne de masses authentiquement révolutionnaires!

Les masses sont la lumière même du monde… Elles sont la fibre, la palpitation inépuisable de l’histoire… Quand elles parlent tout tremble, l’ordre chancelle, les cimes les plus hautes s’abaissent, les étoiles prennent une autre direction, parce que les masses font et peuvent tout. (Gonzalo)

VIVE LE MARXISME-LENINISME-MAOÏSME! GUERRE POPULAIRE JUSQU’AU COMMUNISME!

Pour le PCMLM, avril 2007.

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