17/07 :Les Musulmans de France ne veulent ni de Sarkozy ni de Royal

L’UOIF fait de la politique, et dans la France laïque, dans laquelle les évêques de France sont plutôt discrets, les musulmans, eux, comptent bien donner de la voix, et c’est au travers de celle de Fouad Alaoui qu’ils le font.

L’Union des organisations islamiques de France (UOIF), s’est subitement politisée lorsque Fouad Alaoui a pris clairement les devants dans le chapitre des Présidentielles. Des allures de Mosquée bien politisée, et durant le discours les sifflets, les « hous ! hous !  » lorsque le premier vice-président dénonce le candidat de l’UMP, Nicolas Sarkozy, copieusement sifflé par la salle, samedi 14 avril, au Bourget (Seine-Saint-Denis). Le responsable musulman s’en est pris aussi à la candidate socialiste, ne faisant aucun cadeau à Ségolène Royal, également huée par l’assemblée, avant de demander aux musulmans de « ne pas voter pour les extrêmes ». Reste que François Bayrou, lui n’a ni été cité, ni hué.

« Vous nous avez fait mal », a-t-il adressé aux deux principaux candidats, dans une allusion aux propos sur les pratiques religieuses tenus par M. Sarkozy et Mme Royal au cours de la campagne. « La pratique musulmane, ce ne sont pas les moutons égorgés dans les baignoires, ce n’est pas l’excision, ce n’est pas la polygamie », a-t-il martelé, tout en rappelant les « jalons » qui doivent guider le choix des musulmans lors du vote du 22 avril.

« Il faut choisir son candidat en fonction de ce qu’il dit sur les pratiques religieuses et de la place réservée aux jeunes dans le projet politique. La religion a besoin de visibilité », a souligné M. Alaoui, cette visibilité que la Révolution française est la loi de 1905 ont essayé d’ôter à la chrétienté, s’impose désormais sans détour, mais au travers de l’islam, le comble pour » la fille ainée de l’Église » qui se targuait tant d’être laïque.

Que le futur président de la République soit « un croyant » serait aussi plutôt bien vu par le responsable de l’UOIF. « Un homme qui croit est en symbiose avec son environnement. » Une dimension revendiquée par M. Bayrou ( Catholique ) et rappelée, samedi, par le maire du Bourget Vincent Capo-Canellas, délégué départemental de l’UDF. « Il faut respecter les croyants ; c’est ce que fait François Bayrou dans la campagne », a insisté l’élu local devant les responsables de l’UOIF.

Les intervenants au congrès ont soulignées selon eux les discriminations qui sont faites à l’encontre des jeunes musulmans et l’islamophobie qu’ils prétendent voir s’installer sur le sol français. Ils ont en outre fustigés la loi du 15 mars 2004 qui interdit le port de signes religieux, notamment le voile islamique, à l’école : « Nous pensions qu’avec l’intégration du culte musulman dans le cadre républicain et sa reconnaissance par la société, l’hostilité à l’encontre de l’islam allait être atténuée », a déclaré Lhaj Thami Brèze, le président de l’UOIF, oubliant que les crucifix sont tout autant interdit …

Radin Rue

Source: Alwihda – radinrue

Le Parti Breton se félicite de la dynamique engagée par François Bayrou

Le Parti Breton, soucieux de l’avenir de la Bretagne et de la défense des intérêts bretons, ne souhaite pas rester à l’écart du débat des élections présidentielles. Il n’envisage pas de donner de consigne de vote, par principe et par respect des choix individuels des citoyens bretons, mais souhaite néanmoins faire connaître publiquement son point de vue.

Le Parti Breton se félicite de l’émergence d’un courant rénovateur incarné par la candidature de François Bayrou. Sur bien des points, le Parti Breton fait la même analyse que François Bayrou. Sur la nécessité d’une entente entre des gens de sensibilités de gauche et de droite pour défendre l’intérêt général. Sur la remise en cause du pouvoir centralisateur et élitiste parisien qui bloque toute réforme démocratique. Sur la relance de la construction d’une Europe fédérale. Sur l’autonomie des universités et le soutien à la recherche. Sur la dynamisation de l’économie par les petites et moyennes entreprises. Sur la réforme de l’Etat pour résorber la dette et résoudre le problème des retraites. Sur le principe de la solidarité, sur la nécessité de redonner toutes leurs chances aux jeunes d’aujourd’hui.

Le Parti Breton estime que François Bayrou est parmi les candidats celui qui a le plus pris en compte dans sa campagne l’existence de la Bretagne en tant que telle, ainsi en répondant à deux attentes fondamentales : la reconnaissance de notre langue territoriale, le breton, et la réunification administrative de la Bretagne. Pour autant le Parti Breton n’attend pas grand chose de l’institution présidentielle française, à caractère néo-monarchique, pour permettre aux Bretons de retrouver la maîtrise de leur destin. Mais, dans le cadre d’un Etat français recroquevillé sur lui-même, la Bretagne se trouve dans une situation de tutelle et de marginalisation par rapport au reste de l’Europe et c’est pourquoi, pour le Parti Breton, toute avancée démocratique est significative et doit être soutenue.

Le Parti Breton souhaite que la dynamique engagée par François Bayrou dans cette campagne pour l’élection présidentielle, et visant en particulier à remettre en cause le carcan des deux grands partis institutionnels, ait le meilleur écho en Bretagne et incite les Bretons à aller ensuite plus loin pour construire leur propre démarche politique indépendamment des états majors parisiens.