Un contrôle n’est jamais banal
Gratuité et liberté d’accès au transports en commun.

Ceux, qui, dans la presse à grand tirage se permettent de qualifier les contrôles de titre de transports « d’opérations banales », ne doivent pas y être souvent confrontés. Un contrôle n’est en effet jamais banal. Surtout pour certaines catégories de population, qui ne peuvent plus prendre les transports sans avoir à subir les assauts de véritables commandos de force de l’ordre, qui se croient tout permis.

De la gare du nord, par où passent les trains et les RER de banlieues, aux lignes de bus de ces mêmes banlieues, les lieux de contrôle ne sont jamais choisis au hasard et les méthodes employées pour faire régner l’ordre, par le biais d’un « banal contrôle des titres de transport », sont réellement violentes et choquantes. Pour certaines populations cela tourne régulièrement à l’humiliation, si ce n’est au drame. Depuis la Loi de sécurité quotidienne de 2001, c’est la prison qui attend ceux qui n’ont pu régler leur amende, et qui en ont cumulé plus de 10 en 12 mois. Et ne parlons pas des sans-apiers arrêtés pas ces mercenaires de l’ordre et qui se retrouvent dans des situations tragiques.
Il existe aujourd’hui de véritables zones de relégation sociale, où ceux qui y vivent devraient se satisfaire dêtre assignés à résidence. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que certains craquent et tentent de répondre à cette injustice.

Se déplacer est en effet un besoin dont personne ne doit être privé. C’est pourquoi, le RATP (Réseau pour l’aboliton des transports payants), revendique depuis de nombreuses années la gratuité des transports pour toutes et tous. Les transports doivent cesser d’être le lieu où s’expérimentent toutes les mesures de contrôle et d’ encadrement de mouvement des populations, le lieu où seules les multinationales et leur monde marchand ont droit à la parole. Les transports publics doivent permettre à chacun de se déplacer selon ses besoins et ses envies et la gratuité d’accès aux transports est un préalable indispensable à l’existence d’une certaine égalité face au service public.

Le RATP apporte donc tout son soutien à ceux et à celles, qui, à Gare du Nord, ont refusé de subir une fois de plus les humiliations et les violences des contrôleurs, GPSR, policiers, CRS ou tout autres forces de l’ordre, juste par ce que ces premiers avaient eu l’audace de vouloir se déplacer.

Le RATP
Paris, le 29 mars 2007