mercredi 27 août 2003 OUest-FRance
La vague vers le privé se confirme
Pré-rentrée pour les chefs d’établissement de l’enseignement catholique
L’enseignement catholique prévoit une augmentation de ses effectifs à la rentrée, conséquence des grèves qui ont perturbé les écoles publiques en mai et juin. Un sujet évoqué hier, lors de la pré-rentrée des 350 chefs d’établissements de l’enseignement catholique de Loire-Atlantique, à la Fleuriaye.

« La rentrée se présente sous de bons auspices », assure Jean-Marie Bouchaud, directeur de l’enseignement catholique de Loire-Atlantique. Il prévoit une augmentation des effectifs liée au transfert d’élèves du public vers le privé. Les grèves des enseignants au printemps contre la réforme des retraites et de la décentralisation ont favorisé ce mouvement. À Saint-Nazaire, par exemple, le phénomène est important. Toutefois, la direction diocésaine ne donne pas encore de chiffres. Entre les doubles inscriptions (public/privé) et les décisions de dernière minute, les effectifs peuvent évoluer le jour de la rentrée.

Selon les estimations réalisées en juin, environ 92 000 élèves seront scolarisés dans l’enseignement privé en Loire-Atlantique, environ 800 de plus que l’année précédente. 32 ouvertures de classes sont prévues. « En cas d’arrivée massive d’élèves, on risque de manquer de postes. L’an dernier, la situation était déjà très tendue », craint Jean-Marie Bouchaud. « Si un mouvement de grève des enseignants du public démarre à la rentrée, nous ne serons pas en mesure d’accueillir tous les enfants », prévient-il.

Autour de Nantes, les augmentations d’effectifs se situent dans la troisième couronne, de Petit-Mars, au nord, à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, au sud. Le malaise des profs, décelé au printemps, fait partie des préoccupations de l’enseignement catholique. « Le manque de reconnaissance concerne aussi nos équipes. Ce sont les difficultés du système éducatif qui sont exprimées, au-delà des retraites et de la décentralisation », considère André Blandin, secrétaire général de l’enseignement catholique.

Dans le but d’améliorer la vie dans l’école, les 350 chefs d’établissement réunis hier à la Fleuriaye (Carquefou) ont entamé une réflexion sur la parole. Un thème issu des assises nationales de l’enseignement catholique, en décembre 2001. « Nous voulons favoriser un vrai dialogue entre parents et enseignants, rendre l’heure de vie de classe au collège hebdomadaire, former les délégués élèves… », ajoute André Blandin. La réflexion devrait durer jusqu’en décembre 2004, où une journée nationale de la parole est prévue.

La rentrée aura lieu lundi pour quelques écoles catholiques nantaises. Mais le gros de la troupe est attendu mardi, dans tout le département.