LE MAIRE DE PARIS BERTRAND DELANOË APPORTE SON SOUTIEN À L’EXPULSION DES PALESTINIENS DE JÉRUSALEM

Le déplacement de Delanoë en Israël était depuis l’été une exigence du lobby sioniste français, qui n’avait pas digéré que la mairie de Paris ose afficher, sur les panneaux municipaux, des appels en faveur des populations libanaises écrasées par les bombes de l’Etat hébreu.

Le CRIF avait aussitôt exigé, et obtenu, que la mairie lance des appels similaires en faveur des populations du nord d’Israël touchées -quoique dans des proportions sensiblement moins dramatiques- par les tirs de la résistance libanaise.

Mais cela ne suffisait pas. Il fallait aussi que Delanoë paie pour sa « faute », et aille faire ses génuflexions sur place, largement relayées par les médias sionistes français, histoire de marquer le Bertrand à la culotte.

Passons sur l’humiliation qui a consisté, pour Delanoë, à poser en compagnie d’un Uri Lupolianski hilare. L’homme est en effet un fanatique religieux de la pire espèce, grand pourfendeur de « sodomites » devant l’Eternel, pas peu fier d’avoir réussi à empêcher, cette année, la tenue d’une Gay Pride dans les rues de Jérusalem.

Car pour des centaines de milliers de Palestiniens, et Delanoë le sait parfaitement, Lupolianski est d’abord l’un des grands artisans de la monstrueuse politique de « nettoyage » ethnique entreprise par Israël à Jérusalem, pour en chasser ses habitants légitimes.

Bien qu’annexés et faisant théoriquement partie de « Jérusalem, capitale éternelle et indivisible de l’Etat d’Israël », les quartiers palestiniens de la ville, dont les habitants paient pourtant plus que leur part d’impôts, n’ont jamais bénéficié, depuis 40 ans, de services municipaux un tant soit peu comparables à ceux fournis à la population juive de la ville.

Mais l’accélération de la politique de « judaïsation » de Jérusalem a pour objet de couper toute possibilité de lien entre Jérusalem-Est et son arrière-pays naturel, la Cisjordanie.

Si bien que sous l’ère Lupolianski, on en arrive à une situation hallucinante, où des quartiers arabes, faisant officiellement partie du territoire municipal de Jérusalem, se retrouvent séparés de la ville par une multitude de murailles ou de barrages militaires.

A Shuafat comme à Kafr Akeb, quartiers appartenant pourtant à Jérusalem, les amis de Delanoë n’assurent ni service postal, ni ramassage des ordures, ni entretien de la voirie, ni financement de l’éducation, mais des milliers d’élèves doivent escalader chaque jour des monticules de terre pour se rendre à l’école. Et lorsque les habitants d’un quartier arabe décident d’installer eux-mêmes, et à leurs frais, un minimum d’éclairage urbain, Lupolianski envoie des équipes de démolition, au motif que la municipalité n’avait pas délivré les autorisations règlementaires !

Le maire de Paris, qui fait mine de compatir à la souffrance humaine lorsqu’il se recueille au mémorial des victimes du génocide de Yad Vashem, est parfaitement informé du caractère criminel des agissements israéliens, à Jérusalem en particulier. Car le nettoyage ethnique se développe ouvertement, en toute impunité, et c’est donc en toute conscience que Delanoë s’en fait le complice. Mais l’heure viendra où lui aussi devra rendre des comptes.

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