Depuis le début du conflit, la majorité des moyens de communication commerciaux, au niveau national et international, a systématiquement dissimulé des informations sur ce qu’il se passe dans l’État et dans la ville d’Oaxaca, particulièrement en ce qui concerne les actes de violence provenant du gouvernement de l’État, et maintenant aussi de la Police fédérale préventive.

Durant les dernières semaines, beaucoup de journalistes alternatifs qui couvrons le conflit pour les médias libres, avons subi toutes sortes de harcèlements et de menaces de la part des groupes paramilitaires qui opèrent pour le gouvernement de l’État, de la radio clandestine qui opère avec l’aval de M. Ulises Ruiz Ortiz, et maintenant aussi de la Police fédérale préventive. Il est évident que le travail des médias libres empêche les actions répressives provenant de l’État.

La mort du journaliste américain Brad Will, produite de la main de fonctionnaires municipaux sympathisants d’Ulises Ruiz Ortiz, est une preuve de ce qui précède, bien que le scandale qui se déchaîne autour de ce fait ait aggravé la situation précaire dans laquelle nous nous trouvons en travaillant comme organisations, groupes et journalistes de médias libres.

Des exemples de cela sont : les appels de l’autonommée « Radio citoyenne » pour attaquer les journalistes « étrangers », produisant ainsi une campagne de xénophobie contre toute personne qui n’est pas oaxaquénienne ; menaces de mort directes à des journalistes ; le vol de leurs matériels ; coups et
menaces avec des armes à feu.

Comme journalistes indépendants, nous réprouvons aussi le blocus des transmissions de Radio Universidad parce qu’il viole l’autonomie universitaire et la liberté d’expression protégée par la Constitution mexicaine et la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Nous nous opposons à la discrimination entre les médias officiels et les médias libres, parce que nous accomplissons tous la fonction d’informer.
Pour toutes ces raisons, nous rendons responsables M. Ulises Ruiz Ortiz et le président de la République, Vicente Fox Quezada, de tout incident qui pourrait arriver à un membre des organisations et des groupes signataires ci-dessous ou à tout autre journaliste.

Salutations,

Agence populaire de photographie Lok’tavanej, Bibaani, A.C., Canal 6 de Julio, Centre d’information et de documentation communautaire Yagavila, Centre des médias libres DF, Collectif Chanti Ollín, Collectif Radio
Zapote, Convergence des groupes de l’ENAH, Édition Lucía Zenteno, Estéreo Communal, Front oaxaquénien de communication alternative, Indymedia Oaxaca, Ke Huelga Radio, Mal de Ojol TV, OaxacaLibre, Ojo de Agua
Communication, Radio Bemba, Radio Chapingo, Radio Guetza, Radio Maíz, Radio Molocha, Radio Nandiá, Radio Pacheco, Radio Plantón, Radio Réforme, Radio Sabotaje, Radio Tupa Oaxaca, Radio Universidad, Réseau de radios
communautaires de l’Isthme (Radio Ayuuk, Radio Ikoots, Radio Umalalang, Radio Totopo, Radio Huave), Corrugated Films, Indymedia Barcelona, Indymedia NYC, Kaos en la Red, La Haine.org, Organisation anglaise de journalistes, 43 signatures de journalistes indépendants…

Si tu souhaites t’ajouter à la liste de signataires, au nom de ton organisation ou groupe, ou comme journaliste indépendant anonyme, écris à oaxorg@oaxacalibre.org

http://zapateando.wordpress.com/